Musique

Distribution

Camille Saglio : chant, oud, n’goni, composition
Madeleine Cazenave : piano, composition
Xavier Pourcher : claviers, machines
Gurvan L’Helgoualc’h : basse, batterie

Présentation

Musique sensible aérienne, ivre de liberté, Azadi souffle d’une voix si singulière, presque hypnotique un langage universel. Azadi invite à explorer les grands espaces où parfois le cinéma ou Thomas Sankara prennent la parole…

Né d’une lumineuse rencontre artistique entre Camille Saglio et Madeleine Cazenave en 2016, Azadi offre sur le fil ou dans les profondeurs au son du piano, du oud, du n’goni, un voyage flirtant sur les rives de contrées inexplorées. Depuis novembre 2018, Azadi a décidé d’ouvrir plus grand ses ailes et accueille, pour une version quartet, deux musiciens de plus, Gurvan L’Helgoualc’h à la basse, batterie, et Xavier Pourcher aux claviers et machines.

Témoignage

“ Voyage assurément sans passeport exigé, toutes les latitudes possibles se sont jointes ce soir à cette belle salle aux promesses d’émotions exaucées. Attachons nos ceintures et illico dès les premières notes de piano, décollons.

Il y a en suspens une évidente façon de s’envoler : fermer les yeux et lâcher prise, mais sitôt closes, les paupières réclament leur part car ce qui est donné à voir est beau et doux.

Du quartet du soir, on ressent qu’un duo en est la matrice originelle, Camille Saglio le bien-nommé et sa complice au piano, Madeleine Cazenave. Ils entrelacent leurs propos avec la facilité d’une lave en fusion, d’un souffle commun, délicat et magique. S’adjoignent deux autres musiciens absolument pas en reste qui contribuent avec talent à la qualité du vol en cours : un batteur bassiste inspiré et un gentil fou de machines électroniques et de claviers.

À quelques dizaines de milliers de mètres au-dessus de nos fauteuils, l’oxygène ne nous manque à peine car les œuvres s’enchaînent comme autant d’étapes régénératrices et insufflent en chacun un pari totalement poétique et pas moins aérien.

On chevauche les cordes frappées – parfois même scotchées ! – du piano, on liseronne ses mirettes autour de l’oud, on picore des doigts les mélopées du n’goni, on se rythme les ventricules sur de facétieux sons électroniques, on se frémit l’âme aux dentelles de la sanza, on tremble, on plonge, on s’enflamme, et surtout autant être clair, on épouse l’ahurissante liberté vocale de Camille Saglio qui, commandant de bord paisible et engagé, orchestre notre voyage d’une grâce flagrante et irrésistible.

Du Pakistan à la Casamance, de l’Iran aux confins de l’Europe, sans omettre des pays sans doute encore à inventer, nos ailes déployées assument l’émotion, captivées par les fleurs de son parfumées et les bosquets vocaux qu’habitent les oiseaux du monde. Par magie, Lhasa de Sela avec son Con toda palabra s’invite avec « la luz de tu cara, la luz de tu cuerpo » (la lumière de ton visage la lumière de ton corps) repris respectueusement par nos puissants aéronautes. Nous apercevons sans cesse tout petit ce vaste monde, perché sur un rebord de galaxie et, nous, petites princesses et petits princes du soir, guettons renard ou crépuscule pour s’endormir.

Il sera pourtant l’heure d’atterrir, comme à regret.

Gageons que chacun ait pu, comme moi, emporter dans ses poches en guise de souvenirs, un immense baobab, une montagne enneigée, une famille aimante, mille rêves d’ailleurs et… une poignée de sable doré.

Encore merci ! ”

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